Sara, Prisonnière du Silence

C’était une nuit qu’elle aurait souhaité effacer, un moment de terreur qui l’a laissée marquée à jamais. Le matin suivant, Sara se tient sous le jet d’eau brûlant, comme si chaque goutte pouvait laver ses souffrances. Quand elle rejoint Roxane pour le petit déjeuner, l’atmosphère semble normale, mais quelque chose dans le regard de Sara trahit son désespoir. Roxane, occupée à préparer des tartines, ne remarque pas que sa compagne a dormi sur le canapé. “Je suis rentrée tard,” murmure Sara, “insomnie… et puis, ces douleurs dans le ventre, mes règles.” Roxane, bien que préoccupée, n’a aucune idée des ténèbres qui hantent l’esprit de Sara.

Dans un café animé, Joël, insouciant, retrouve Mona après une course à la pharmacie. En fouillant dans le sac, elle découvre un masque de nuit. “Cadeau de la pharmacienne,” explique-t-il, un sourire en coin. Mais au même moment, le téléphone de Joël vibre : c’est Sara, l’appel qu’il redoutait. Elle le convoque au commissariat, l’angoisse palpable.

Dans l’ombre d’un interrogatoire, Sara croise le regard de Joël. Elle lui demande ce qu’il a fait la veille. Sa réponse, une banalité, fait jaillir la colère en elle. “Tu mens!” hurle-t-elle, des larmes de rage et de douleur aux yeux. Michaël, témoin de cette scène, entre brusquement, libérant Joël d’une pression invisible. Il s’approche de Sara, mais ses excuses n’atteignent pas son cœur dévasté. “C’était juste une mauvaise nuit,” tente-t-elle de se convaincre, mais ses douleurs physiques trahissent un tourment plus profond.

Désespérée, Sara compose le numéro de Bart. Les questions fusent sur Joël et sa mystérieuse absence auprès de Mona. “Fatigué,” répond Bart, mais les mots ne suffisent pas. Sara, au bout du fil, sent une douleur aiguë la foudroyer. Avant qu’elle ne réalise, tout devient noir.

Les sirènes hurlent dans la nuit alors que Bart appelle les secours. À l’hôpital, Victoire scrute Sara avec attention, diagnostiquant une crise d’hypoglycémie. “Il va falloir te garder ici pour la nuit,” déclare-t-elle, son ton professionnel ne cachant pas une pointe d’empathie. Roxane, à son chevet, reste silencieuse, la peur dans les yeux. Quand Sara lui demande, avec une voix tremblante, d’embrasser leur fille pour elle, l’émotion est palpable. Les larmes de Roxane, un reflet de l’angoisse qui ronge leur vie.

Seule dans sa chambre d’hôpital, après le départ de Roxane, la façade de force de Sara s’effondre. Les larmes coulent, emportant avec elles son fardeau. Le silence de la nuit devient son seul témoin, un rappel cruel de l’horreur vécue. Dans cet univers où la douleur s’est installée, l’espoir semble s’éloigner. Mais au fond d’elle, une question brûle : comment pourra-t-elle un jour parler de ce qui s’est passé, de cette nuit qui a tout changé ?

Sara, piégée entre le désespoir et l’angoisse, se retrouve face à un choix crucial : affronter la vérité ou continuer à vivre dans l’ombre de son silence. Le chemin vers la guérison commence ici, mais à quel prix ?